Réunion de bassins du 7 janvier 2014

Publié le par Les documentalistes du bassin de Sarcelles-Gonesse

Réunion de bassins du 7 janvier 2014


Lycée Camille Saint-Saëns, Deuil la Barre

 

 

 

 

Après l'accueil et l'échange de voeux pour cette nouvelle année autour d'un café,

 

M. Lassoued, IA-IPR en charge des bassins de Sarcelles et Mantes-la-Jolie, excuse l'absence de Mme Rault, et nous signale deux événements :

- l'ouverture, le 9 janvier, des inscriptions à la semaine de la presse,

- le congrès de la fédération des associations de bibliothécaires (IFLA) qui se tiendra à Lyon du 16 au 22 août sur le thème « bibliothèques, citoyenneté, société : une confluence vers la connaissance ». Adresse du site : http://www.ifla.org. Les inscriptions pour un volontariat bénévole sont déjà closes.

 

Nous consacrons ensuite quelques minutes aux questions diverses :

 

Maurice Benassayag nous rappelle les modalités, et le délai d'inscription du 20 janvier, pour les trois demi-journées optionnelles (deux demi-journées à l'Abbaye de Royaumont le 12 mai (-visite de l'Abbaye, offre pédagogique ou -échange de pratiques dans une salle équipée, mise à notre disposition) et une demi-journée, le 14 mai, à la MDE 95, autour du parcours culturel des élèves.

 

Évoquant la réunion commune avec les conseillers principaux d'éducation, des collègues soulignent l'importance d'un véritable travail avec nos collègues CPE.

M. Lassoued précise que notre prochaine réunion commune sera pilotée par les inspecteurs EVS, lesquels ont déjà prévu une rencontre préparatoire avec les correspondants documentalistes et les CPE. Il insiste sur la volonté de l'inspection générale de faire travailler les différents corps ensemble et nous assure que les CPE sont aujourd'hui très impliqués dans cette thématique de l'orientation.

A ce sujet, M. Lassoued évoque la "malette des parents" pour le collège http://eduscol.education.fr/cid60553/la-mallette-des-parents-du-cp-a-la-3e.html#lien1 et nous informe que l'académie de Versailles vient de mettre en place une mallette post Bac pour l'orientation, accessible au lien suivant http://www.acversailles.fr/public/jcms/p1_178643/la-mallette-des-parents-post-bac.

 

Après ces réflexions, nous abordons le premier point à l'ordre du jour.

 

 

1-L'évolution du métier, l'évolution des CDI.

 


Maurice Benassayag présente le « référentiel de compétences des métiers du professorat et de l'éducation » (arrêté du 01/07/2013, paru au BOEN du 25/072013). Cet arrêté, entré en vigueur le premier septembre 2013, abroge les textes précédents.

Maurice Benassayag souligne que la politique documentaire est véritablement au centre de ce texte, qui s'articule autour de deux volets :    

- un volet général, qui énonce les missions principales des enseignants : instruire, éduquer. Il est beaucoup question d'accompagnement, de bienveillance dans ce référentiel, qui pose comme objectif la réussite scolaire, professionnelle, sociale etculturelle de l'élève. Pour accomplir ces missions, il nous faut détenir des compétences multiples. Il ne s'agit plus seulement de maîtriser sa discipline et de savoir construire des séances pédagogiques, mais il faut aussi acquérir une vraie culture du système éducatif et faire preuve d' engagement dans l'attention portée aux élèves. Le texte souligne la nécessité d' une formation exigeante (initiale et continue) pour les enseignants.

- un volet qui concerne plus précisément les professeurs documentalistes : les professeurs documentalistes sont responsables du CDI, lieu de formation, de lecture, de culture, d'ouverture et d'échange, dans un contexte nouveau, qui est celui du numérique. Nous sommes désormais confrontés à un afflux massif d'informations, qu'il faut savoir maîtriser, et rendre accessible à tous, non plus seulement au CDI, mais dans d'autres espaces réaménagés, comme la salle d'étude par exemple. C'est l'objet de la politique documentaire proposée aux chefs d'établissement et dont nous sommes les maîtres d’oeuvre. Ce que le rapport Durpaire préconisait dès 2004 devient officiel avec cet arrêté.

Brigitte Réa réagit pour rappeler que la préparation de la politique documentaire se fait de façon collégiale, avec nos collègues de discipline, et que cette réflexion doit porter sur l'ensemble des ressources de l'établissement. De même, les acquisitions doivent se penser non plus seulement pour le CDI, mais également pour les autres espaces, sans pour autant que toutes les ressources soient acquises sur le budget du CDI !

Maurice Benassayag donne la parole à deux professeurs stagiaires, Julien Le Verre (lycée Georges Sand à Domont) et Clémence Noyère (Lycée Camille Saint-Saëns à Deuil la Barre). Chacun affirme l'avantage d'une culture numérique solide dans la préparation du concours. Julien Le Verre note le manque de temps accordé à la formation dans les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) -3h par semaine- (principalement orientée vers la didactique, la pédagogie, la gestion de classe et les éléments de politique documentaire). Rendant compte de son expérience personnelle, il souligne l'importance des échanges avec ses tuteurs, pour la formation au numérique et l'éducation aux médias.

Pour ce qui est de la formation des jeunes enseignants, Brigitte Réa constate que la manière dont ils sont formés « à faire cours » reste trop traditionnelle, magistrale. Elle regrette que les jeunes enseignants ne soient pas formés à créer des séances dynamiques.

Amélie Boulay-Bessaï intervient pour demander si l'ordre dans lequel les compétences à maîtriser sont énumérées dans le référentiel de façon hiérarchique, ce qui poserait question sur nos missions. Il ne semble pas que le référentiel institue une hiérarchie dans les différentes missions énoncées même si la politique documentaire et le numérique semblent y occuper une place importante.

Maurice Benassayag rappelle que nous avons tellement revendiqué notre appartenance au corps enseignant que la Fadben (association des professeurs documentalistes) a évoqué la possibilité de revoir notre masse horaire en y intégrant la notion de modules d'enseignement (des séquences pédagogiques plus nombreuses compensées par une décharge horaire, une séquence valant deux heures à l'emploi du temps); ceci pour certains collègues condamnerait notre missions d'accueil et signerait la fin des CDI.

Florian Reynaud membre du bureau national de la Fadben, interrogé au téléphone sur cette question, nous assure que la position du « tout enseignement » est très minoritaire au sein de l'association.

M. Lassoued revient sur nos échanges et notamment sur le référentiel afin d'apporter quelques précisions : le texte s'articule autour de 14 compétences communes à tous les professionnels de l'éducation, 4 communes à tous les enseignants, 4 spécifiques aux professeurs documentalistes et 8 pour les CPE. Entré en vigueur au 1er septembre 2013 pour les collègues titulaires, le référentiel ne s'appliquera pas cette année aux enseignants stagiaires qui seront évalués selon les textes de 2010. M. Lassoued note que la loi sur la refondation de l'école insiste beaucoup sur le numérique et que l'on parle souvent de l'éducation par le numérique et au numérique.

Une collègue réagit et souligne la difficulté matérielle d'assurer cette formation en raison de problèmes techniques rencontrés dans les établissements.

Nous abordons ensuite le deuxième thème à l'ordre du jour .

 

 

2- L'évolution du web, l' éducation aux médias et à l'information.

 


Nous laissons la parole à Sylvain Joseph, professeur de technologie et coordonnateur académique du Clemi.

Sylvain Joseph précise les dates d'inscriptions à la semaine de la presse (9-23 janvier pour la première phase; une deuxième phase sera ouverte du 23 janvier au 8 février. Tous les ans, certains médias ouvrent leurs sites (AFP, Europresse, Relay.fr) pourproposer leurs titres en ligne. Pour mémoire, la semaine de la presse se déroulera du 24 au 29 mars, avec pour thème :     « une info, des supports ».

Tous les ans, le Clemi Versailles organise un concours de médias scolaires (papier, blog, radio, télé) pour élire le meilleur média de l'année dans quatre catégories : écoles, collèges, lycées, IME. Cette année, le Clemi Versailles a mis en place un partenariat avec le groupe de travail sur l'égalité filles-garçons. Les collègues qui souhaiteraient travailler cette thématique à l'occasion de la semaine de la presse peuvent commander des titres « revendicatif s» ( exemple : « Causette ») ou proposer, à partir du journal « L'équipe », une réflexion sur l'égalité de traitement entre sports masculins et féminins. Le concours s'achève à la fin de la semaine de la presse, le meilleur journal de chaque catégorie étant désigné dans le courant de la semaine suivante. L'envoi ne peut se faire que par voie numérique, dans la mesure où le jury se réunit en ligne. Il n'y a pas obligation d'aborder le thème de la parité pour concourir, mais ceux qui le feront remporteront une mention spéciale. Si le journal existe déjà dans  l'établissement, la semaine de la presse est l'occasion de créer l'événement pour le valoriser et le faire connaître. Voir le site académique du Clemi pour l'inscription : http://www.education-aux-medias.crdp-versailles.fr/index.php/component/article?id=140

M. Lassoued revient sur la question de la parité. Un groupe de travail, piloté par madame Houpert (IA-IPR EVS), devrait aboutir à la production d'un vade-mecum sur ce thème.

 

Les évolutions du web.

 


Dans les années 90 se développe le web 1.0, un web statique, dans lequel un producteur d'information pousse de l'information en ligne. C'est le début du web. Lui succède le web 2.0, le web actuel, qui est un web social, lequel, notamment grâce aux flux Rss (outils de syndication de contenu) et à l'ouverture des commentaires sur les sites, permet aux internautes de ne plus être passifs sur le réseau. Le web 2.0 correspond aussi à l'arrivée des réseaux sociaux par lesquels les usagers relaient l'information, « font le buzz » ! Enfin, avec le web 2.0, il est désormais possible de se connecter depuis d'autres outils que l'ordinateur. Si le web 1.0 permettait la distribution d'informations, le web 2.0 est le web de la collaboration. La prochaine évolution du web sera celle du web 3.0, aussi appelé web sémantique ou web de la communication. C'est celui qui s'adapte à la situation dans laquelle se trouve l'usager. L'information parvient à l'usager quand il en a besoin. Le web 3.0, ce sont par exemple les « Google glasses », lunettes qui affichent le plan de la ville dans laquelle se trouve l'usager, le bracelet numérique qui rappelle que l'on est depuis deux heures au soleil, les montres connectées qui prennent et enregistrent la tension artérielle, etc.

Une collègue intervient pour suggérer que l'on n'aura plus besoin de réfléchir...et s'interroge sur ce que nous ferons de tout cela dans les établissements scolaires.

En effet, submergés par l'information, nous devrons toujours davantage trier, sélectionner, faire preuve d'esprit critique pour savoir si celle-ci est vraiment pertinente, utile. Face à ces évolutions, il devient impératif de repenser la formation des élèves, d'interroger les sources, de développer les exigences liées à la formation de l'autonomie et de la citoyenneté : contenus, supports, méthodes, collaborations... En France on recense actuellement 244 sites et noms de domaines certifiés de journaux, 91 applications mobiles pour téléphones et 20 applications pour tablettes. Une source d'information, c'est l'origine de l'information. (On distingue trois principales sources d'information pour les journalistes : primaire (on m'a dit que...) - secondaire (j'ai lu que...) - tertiaire ( l'information est le résultat de sources multiples ; correspondants, réseaux, veille..). La source doit être validée, elle doit être évaluée et l'information vérifiée. Les journaux en ligne et notamment les chaînes « tout info » ne respectent pas toujours cette règle. L'information peut parfois être mise en ligne sur une rumeur, malgré l'existence d'une charte déontologique dont les grandes lignes sont l'esprit critique, la contextualisation, la fiabilité. Cette charte peut-être décryptée, analysée avec les élèves.

 

 

L'éducation aux médias, les réseaux sociaux.

 


Les journaux et les journalistes se servent des réseaux sociaux de différentes manières :

- publicitaire, sur Twitter par exemple (incitation à acheter le journal papier),

- autocentrée (un journaliste invite à lire un de ses articles),

- comme tribune libre (un journaliste exprime un point de vue, ce qu'il ne peut faire dans son journal),

- informationnelle (faire le « buzz » sur une information diffusée dans le journal, relais d'informations pratiques – par exemple problème sur une ligne RER...),

- participative (incitation à réagir à l'information, à participer à la construction de l'information).

De nouveaux usages, pratiques et identités apparaissent.

Le « Twilespectateur » commente l'actualité en direct via les réseaux sociaux.

Le Crowdsourcing (littéralement « approvisionnement par la foule ») consiste à « utiliser » les internautes pour construire un projet collaboratif (ex. Wikitravel = description par les internautes de leurs régions et constitution d'un guide de voyage

collaboratif et gratuit).

La « géolocalisation » (téléphone rouge, publication en ligne de photos ou de vidéos d'événements prises par des amateurs).

Sylvain Joseph poursuit son intervention en nous proposant quelques pistes pédagogiques.

- Pratiquer le « fact checking » ou vérification de l'information en direct/en temps réel en classe (le fact checking est un moyen de lutter contre la désinformation, les imprécisions, les inexactitudes, les omissions), faire prendre conscience aux élèves que tout ce qu'ils voient, entendent ou lisent, en direct, mérite d'être vérifié ; cela permet d'engager avec eux une réflexion sur le métier de journaliste.

- Réfléchir à la fiabilité de l'information : ma source d'information est-elle crédible, valable, légitime ? Il s'agit de faire comprendre aux élèves qu'une information reçue par les réseaux sociaux n'est qu'une alerte. Elle doit être croisée avec d'autres. Il faut en vérifier la source et s'assurer que cette source est légitime (exemples de séances sur « educasources »).

- Travailler sur l'autonomie : les réseaux sociaux sont de nouveaux lieux d'information, mais il faut apprendre à y rechercher l'information. On peut par exemple montrer aux élèves comment s'abonner à des pages de journaux pour s'informer. On peut aussi changer de posture et considérer que l'élève va apprendre en cherchant « seul ». Le rôle de l'enseignant est alors de l'aider à formaliser, décrire et analyser sa stratégie de recherche, lui apprendre à classer, archiver, synthétiser, à valider l'information, à respecter le droit d'auteur en citant ses sources par exemple.

Sylvain Joseph revient sur cette idée fausse : si nos élèves sont des « digital natives », cela ne signifie pas qu'ils maîtrisent ce qu'ils font avec l'outil numérique.

Brigitte Réa signale que des séances pédagogiques sont accessibles sur le site « Edubase ».

Sylvain Joseph termine son intervention par quelques rappels et précise que les demandes d'aide ou de matériel doivent être adressées à : clemi@ac-versailles.fr.

- L'académie accompagne tous les projets de journaux papiers, d'hébergement de blogs, de webtv, et met à disposition un point de montage pour faire de la radio (mallettes radio via Créatice).

- Aucun texte n'interdit la mise en place de réseaux sociaux dans les établissements avec l'accord du chef d'établissement.

- CToutNet : groupe de réflexion autour de l'usage citoyen des nouvelles technologies qui produit notamment les « Mémotices » et propose des questionnaires pour une exploitation de ces notices en classe .

- Ask.fm est le 3e réseau social utilisé par les ados. Voir sur ce sujet le mensuel du Café pédagogique, N°149, janvier 2014 à l'adresse:                                                                         http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/leleve/Pages/ qui fait référence à un article du site de la Fédération française des telecoms.

- A l'initiative du CRDP de l'académie de Versailles et de la Mission académique pour le numérique éducatif auront lieu les 11 et 12 et 13 février les journées Intertice à la Grande Arche de la Défense : http://www.intertice.fr/.

 

La réunion s'achève sur les interventions de Christine Brochard et Cécile Busson :

 

Christine Brochard présente sa collaboration avec la Bibliothèque Départementale du Val d'Oise. La BDVO lui a dans un premier temps proposé des prêts gratuits, puis offert des livres. La BDVO met en oeuvre la politique de lecture publique du conseil général et coordonne le réseau documentaire RéVOdoc. Elle propose également des stages (gratuits), la participation à des prix littéraires (Incorruptibles) et peut prêter du matériel d'animation ou encore des expositions, par exemple : « comment un livre vient au monde », « le loup », « les super-héros », « les droits des enfants ».

La BVDO désherbe régulièrement et propose les ouvrages mis au pilon en don aux établissements scolaires, entre autres structures. Contact : http://www.valdoise.fr/7570-bibliotheque-departementale.htm.

 

Cécile Busson présente un diaporama (Une journée au CDI) qu'elle a réalisé pour présenter son travail à de nouveaux collègues, diaporama qu'elle a utilisé pour les portes-ouvertes, pour la réunion de rentrée et adapté pour la séance de découverte du CDI. Ce travail a été plutôt bien perçu et incitatif, vis-à-vis des collègues, qui la sollicitent désormais davantage pour des séances.

 

Merci à nos collègues accueillantes, Martine Grès et Clémence Noyère, ainsi qu'à madame Mangenot, chef d'établissement du lycée Camille Saint-Saëns. Merci aux intervenants, aux «contributeurs» qui nous ont répondu pour préciser, compléter l'information.

 


Maurice Benassayag, Françoise Lauret (Bassin de Sarcelles)

Françoise Mansotte, Stéphanie Olion (Bassin de Gonesse)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Réunions de bassin

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